- ahmed rezikiعضو جديد
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تاريخ التسجيل : 21/01/2011
Droits et devoirs de l’enfant
الثلاثاء 01 فبراير 2011, 16:05
Droits
et devoirs de l’enfant (54)
Le creux de l’actualité sur le thème peut
être mis à profit pour s’arrêter quelques instants sur l’idée même que l’enfant
pourrait avoir des droits.
"Vous feriez mieux de leur parler de leurs
devoirs ! "
m’avancent régulièrement certains; d’autres me disent que les enfants ont bien
trop de droits : "L’enfant est roi en France!; on pourrit les enfants
avec leurs droits!. Si on ne leur parlait pas de leurs droits ils seraient
moins délinquants! "
Ces réflexions ont un art incommensurable pour
m’irriter le poil comme en 1989 m’avait franchement irrité le "Qui a
peur de Pavel Morozov?" d’Alain Finkielkraut qui, dans Le Monde
attaquait au lance-flamme, ceux dont j’étais bien sûr qui soutenaient que
l’enfant puisse avoir des droits autres que celui d’être "élevé" par
ses parents et surtout par ses enseignants !
D’abord, parce qu’il est erroné de prétendre d’une
manière péremptoire que, dans ce pays, l’enfant est roi . Si certains enfants
de France rendent chèvre certains parents qui ne demandent que cela et, si plus
largement, le sort des enfants de France est relativement enviable, on ne peut
pas oublier que ce pays compte 1 million d’enfants pauvres selon les critères
français et deux millions si on retient les critères européens. En Seine
Saint-Denis, on estime que 5 000 enfants vivent dans la rue. Tout simplement,
les conditions de vie de trop d’enfants sont difficiles, très difficiles. Leur
environnement est d’abord un univers de violence : la violence familiale, la
violence de la rue, la violence du statut, la violence du sentiment
d’injustice, la violence surtout de l’absence d’espoir. Alors,
l’évocation de l’enfant-roi me fait bien rire jaune!
Je ne supporte pas plus que l’on lie
indéfectiblement droits et devoirs. Certes certains droits sont gagés par des
devoirs (par exemple on a le droit de s’exprimer, pas d’injurier ou de
diffamer), mais ce n’est pas le cas des droits fondamentaux. Le droit d’être
respecté dans son corps n’est gagé par aucun devoir! C’est un droit fondamental
! La personne qui croise une autre personne qui ne lui met pas la main
aux fesses n’a pas à la remercier ! Il nous faudrait même affirmer plus haut et
plus fort que certains droits humains ne sont gagés par rien, sinon qu’ils
s’imposent à tous.
Et puis, comment ne pas réagir devant le
discours consistant à dire "Vous aurez des droits quand vous respecterez
vos devoirs! " ? Sinon que l’on commet une erreur fondamentale : c’est
bien parce qu’elle me reconnaît comme personne individuelle ou collective
qu’une société peut exiger de moi ou de mon groupe le respect de certaines
règles du jeu. Comment
respecter une loi et un ordre qui ne vous protègent pas, voire qui vous dénient
dans votre existence de sujet ?
Ces dernières décennies , les termes du débat ont
été clarifiés grâce notamment à la Convention des Nations Unies sur les droits de
l’enfant adoptée le 20 novembre 1989. (voir fascicule
de DEI-France)
On parle de moins en moins des droits sur l’enfant
: encore que le débat sur les violences à enfants, sur l’excision ou sur les
mariages forcées y ramène régulièrement. La société refuse désormais la toute
puissance parentale sur l’enfan.
On parle de plus en plus du droit à l’enfant même
si on doit affirmer que l’enfant est une personne qui n’appartient à personne
On parle de plus en plus du droit de l’enfant et
de la capacité que peuvent avoir les enfants à exercer leurs droits ce qui ne
veut pas dire que les parents n’ont plus de responsabilités à leur égard et que
l’enfant est un adulte en miniature.
Amis blogueurs, avant de réagir à 150 à l’heure
sur cette note, n’oubliez pas qu’on appelle enfant l’individu de moins de 18
ans et que l’enfance étant marquée de plusieurs étapes, on ne peut pas mettre
sur le même pied le foetus, le bébé, le petit enfant, le pré-ado , l’ado et le
presque adulte !
Chacun trouvera dans l’ actualité des "échos
très forts de toutes ces questions esquissées.
Ceux qui voudraient approfondir pourront aller au
supplément "Les droits de l’enfant " des ASH de cette semaine
et bien sûr au chapitre V de ma bible "Le dispositif français de
protection de l’enfance" (Éditions Jeunesse et Droit). A lire
aussi le rapport parlementaire Bloche-Pécresse
et devoirs de l’enfant (54)
Le creux de l’actualité sur le thème peut
être mis à profit pour s’arrêter quelques instants sur l’idée même que l’enfant
pourrait avoir des droits.
"Vous feriez mieux de leur parler de leurs
devoirs ! "
m’avancent régulièrement certains; d’autres me disent que les enfants ont bien
trop de droits : "L’enfant est roi en France!; on pourrit les enfants
avec leurs droits!. Si on ne leur parlait pas de leurs droits ils seraient
moins délinquants! "
Ces réflexions ont un art incommensurable pour
m’irriter le poil comme en 1989 m’avait franchement irrité le "Qui a
peur de Pavel Morozov?" d’Alain Finkielkraut qui, dans Le Monde
attaquait au lance-flamme, ceux dont j’étais bien sûr qui soutenaient que
l’enfant puisse avoir des droits autres que celui d’être "élevé" par
ses parents et surtout par ses enseignants !
D’abord, parce qu’il est erroné de prétendre d’une
manière péremptoire que, dans ce pays, l’enfant est roi . Si certains enfants
de France rendent chèvre certains parents qui ne demandent que cela et, si plus
largement, le sort des enfants de France est relativement enviable, on ne peut
pas oublier que ce pays compte 1 million d’enfants pauvres selon les critères
français et deux millions si on retient les critères européens. En Seine
Saint-Denis, on estime que 5 000 enfants vivent dans la rue. Tout simplement,
les conditions de vie de trop d’enfants sont difficiles, très difficiles. Leur
environnement est d’abord un univers de violence : la violence familiale, la
violence de la rue, la violence du statut, la violence du sentiment
d’injustice, la violence surtout de l’absence d’espoir. Alors,
l’évocation de l’enfant-roi me fait bien rire jaune!
Je ne supporte pas plus que l’on lie
indéfectiblement droits et devoirs. Certes certains droits sont gagés par des
devoirs (par exemple on a le droit de s’exprimer, pas d’injurier ou de
diffamer), mais ce n’est pas le cas des droits fondamentaux. Le droit d’être
respecté dans son corps n’est gagé par aucun devoir! C’est un droit fondamental
! La personne qui croise une autre personne qui ne lui met pas la main
aux fesses n’a pas à la remercier ! Il nous faudrait même affirmer plus haut et
plus fort que certains droits humains ne sont gagés par rien, sinon qu’ils
s’imposent à tous.
Et puis, comment ne pas réagir devant le
discours consistant à dire "Vous aurez des droits quand vous respecterez
vos devoirs! " ? Sinon que l’on commet une erreur fondamentale : c’est
bien parce qu’elle me reconnaît comme personne individuelle ou collective
qu’une société peut exiger de moi ou de mon groupe le respect de certaines
règles du jeu. Comment
respecter une loi et un ordre qui ne vous protègent pas, voire qui vous dénient
dans votre existence de sujet ?
Ces dernières décennies , les termes du débat ont
été clarifiés grâce notamment à la Convention des Nations Unies sur les droits de
l’enfant adoptée le 20 novembre 1989. (voir fascicule
de DEI-France)
On parle de moins en moins des droits sur l’enfant
: encore que le débat sur les violences à enfants, sur l’excision ou sur les
mariages forcées y ramène régulièrement. La société refuse désormais la toute
puissance parentale sur l’enfan.
On parle de plus en plus du droit à l’enfant même
si on doit affirmer que l’enfant est une personne qui n’appartient à personne
On parle de plus en plus du droit de l’enfant et
de la capacité que peuvent avoir les enfants à exercer leurs droits ce qui ne
veut pas dire que les parents n’ont plus de responsabilités à leur égard et que
l’enfant est un adulte en miniature.
Amis blogueurs, avant de réagir à 150 à l’heure
sur cette note, n’oubliez pas qu’on appelle enfant l’individu de moins de 18
ans et que l’enfance étant marquée de plusieurs étapes, on ne peut pas mettre
sur le même pied le foetus, le bébé, le petit enfant, le pré-ado , l’ado et le
presque adulte !
Chacun trouvera dans l’ actualité des "échos
très forts de toutes ces questions esquissées.
Ceux qui voudraient approfondir pourront aller au
supplément "Les droits de l’enfant " des ASH de cette semaine
et bien sûr au chapitre V de ma bible "Le dispositif français de
protection de l’enfance" (Éditions Jeunesse et Droit). A lire
aussi le rapport parlementaire Bloche-Pécresse
رد: Droits et devoirs de l’enfant
الجمعة 04 فبراير 2011, 12:52
merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii boucoup !!
- tilisamyعضو جديد
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العمر : 34
تاريخ التسجيل : 29/10/2009
رد: Droits et devoirs de l’enfant
الأحد 22 أبريل 2012, 18:06
je veux avoir les sujet du bef de la annee 2011
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